Dans le cadre de l’accessibilité du livre numérique, l’outil de lecture est très important. Il doit être adapté. A l’heure actuelle, très peu de modèle de liseuses peuvent à la fois lire le texte en audio et permettre une navigation correcte. Lorsque je parle de navigation, j’entends de touches permettant de se déplacer dans le texte et de sélectionner des actions indiquées dans le menu.
Pour ma part, j’ai essayé un premier modèle que l’on m’a prêté il y a quelques temps. Celui ci a lu le texte de mon livre, ce qui est assez étonnant et qui, pour des personnes dont le besoin se fait sentir s’avère très utile fonction text to speech (ici mot en anglais). L’agrandissement des polices de caractère sans serif est également une fonctionnalité indispensable pour la lecture de livre numérique.
Rencontre autour de l’édition en grands caractères
La rencontre autour de l’édition en grands caractères s’est déroulée en ligne le jeudi 28 mars 2024 sur le site d’Occitanie Livre et Lecture. Elle s’inscrit dans le cadre de la lecture pour tous. Cet événement rassemblait plusieurs professionnels autour d’un thème en lien avec l’accessibilité du livre.
J’ai participé à cette rencontre qui me semble intéressante pour les artistes voici un petit compte rendu à ce sujet. Les interventions de plusieurs participants dont une association de sensibilisation au handicap visuel et une maison d’édition spécialisée.
Conseil :
Eviter les polices de caractère avec serif, c’est à dire avec empattement, pour des raisons d’accessibilité.
Préférez une taille convenable pour la lecture ou que l’on puisse agrandir avec un outil d’assistance.
Concernant la mise en forme aérer les paragraphes avec des interlignes.
Suite à la conférence une police de caractère téléchargeable et utilisable gratuitement a été proposé par un intervenant : lien vers le site internet de cette police de caractère.
Mutations des métiers numéro 3
Aujourd’hui, j’assisterai à la conférence mutations des métiers organisée par Occitanie Livre et Lecture. Si vous êtes un auteur ou une autrice vous aussi, vous pouvez me rejoindre à cette adresse.
Le livre numérique et l’accessibilité
La 24ème édition des Assises du livre numérique est consacrée à l’accessibilité dans le monde du livre.
Pour en savoir d’avantage cliquez sur le lien.
Pensée 0421
En tant qu’artiste, je suis traversée par toutes sortes d’émotions qui interagissent sur mon métier. Celui-ci ne se résume pas à chercher l’inspiration et écrire sans discontinuité des centaines de livres.
Le monde qui m’entoure est important.
Aujourd’hui, j’ai entendu une émission à la radio sur France culture et qui citait un groupement de plusieurs auteurs au Royaume-Uni. Son objectif était d’interroger les différents acteurs de l’édition sur leur capacité à maîtriser l’impression afin de s’acheminer vers une utilisation plus responsable du papier.
Cette problématique environnementale m’avait déjà inquiétée pendant la première épidémie de COVID lorsque j’ai débuté mon activité professionnelle. Et, je n’étais effectivement pas la seule. Des conférences sur le mal-être des auteurs face à leur métier et les possibles impacts sur la planète avaient lieu à la BnF.
Mes propos ne sont pas ceux de l’ensemble des auteurs, ils n’engagent que moi même.
Dans un précédent article, je proposais quelques pistes de réflexion sur un métier en pleine mutation et elles étaient les suivantes :
- favoriser l’impression à la demande
- la fin du D.R.M
accélérer l’accessibilité numérique (pour tout type de public) - rémunérer les auteurs pour leur création (par exemple : le paiement systématique d’une avance à la signature d’un contrat d’édition plutôt qu’un paiement à la fin des ventes lorsqu’il ne s’agit pas d’auto-édition)
A l’heure actuelle, il y a une disparité entre l’accès et l’achat d’un livre physique et un livre en numérique. Dans la majorité des cas, pour le numérique il s’agit d’un accès à un contenu en ligne selon des conditions bien définies par le diffuseur. Ce qui ne poserait aucun problème si nous parlions d’abonnement de lecture plutôt que d’achat de livre. Dans le cas d’un achat de fichier pour la version numérique du livre, si elle se fait sans D.R.M, l’auteur s’expose peut-être à un partage du livre sans en recevoir les bénéfices mais cela n’est pas certain. Pour ne pas entraver la liberté individuelle, disposer d’un fichier numérique selon un format ouvert est plus juste. A nous de sensibiliser le public sur nos conditions de travail d’artiste et notre mode de rémunération.
Dans le cadre de l’impression à la demande, si le choix du type de papier est recyclé, certains labels devraient permettre de s’assurer que celui ci n’a pas été traité au préalable et que la forêt n’a pas été surexploitée. Quant à l’utilisation des encres végétales, elles peuvent s’avérer comme une alternative à réfléchir.
Il m’a toujours semblé évident qu’il valait mieux privilégier la qualité à la quantité et cela dans n’importe quelle activité.
En tant qu’auteure, j’essaye d’agir à mon niveau en ayant un rythme de créativité artistique humain et logique, en parlant autour de moi de ces idées, proposant ainsi le résultat de mes réflexions. Libre à chacun de les utiliser.
Anticiper les évolutions
En tant que professionnelle, je réfléchis aux évolution de mon métier. Et, bien sûr je me pose toutes sortes de questions auxquelles j’essaye de trouver une solution. Ce n’est pas forcément la meilleure qui soit mais avoir une vision d’avenir permet d’anticiper.
Voici trois problématiques sur lesquelles nous devrions réfléchir :
- l’accessibilité numérique
- le recyclage du papier
- les DRM
Je pense qu’en tant qu’auteure nous pouvons faciliter l’accessibilité en proposant des fichiers dont le contenu est structuré grâce à l’utilisation des feuilles de style. Les éditeurs et éditrices pourront ainsi continuer le processus d’accessibilité.
Concernant le recyclage du papier, il existe des labels qui sont plus conformes que d’autres, pareillement des encres végétales sont envisageables. Ceci dit, l’impression à la demande semble une alternative.
Enfin, les DRM ne me semblent pas favoriser la diffusion d’un livre pour le public. De même la multiplicité des formats selon un type particulier d’équipement restreint la lecture.
